« Ce titre La Tendresse, comme notre dernière création Désobéir, contient une ligne souterraine qui agit comme un programme.
Si les filles de Désobéir devaient souvent mentir aux autres pour s’inventer en-dehors des carcans imposés, les garçons de La Tendresse, eux, ont souvent dû se mentir à eux-mêmes pour se sentir appartenir au « groupe des hommes », pour correspondre à une certaine « fabrique du masculin ».
Pourtant, chacun à leur manière, ils ébranlent les codes et font bouger les lignes d’une identité d’homme fondée sur la performance, la force, la domination de soi et des autres.
Nous postulons avec eux que c’est sans doute dans l’acceptation de sa vulnérabilité, dans l’accès à ses sentiments, dans la revendication d’une égalité de faits entre les hommes et les femmes (plutôt qu’une complémentarité de principes qui reste l’arme du patriarcat) – que réside l’une des clefs de la réinvention de soi. »
Julie Berès